mercredi 3 février 2016

Vendre son âme sans SAV

Je suis dans le train, je regarde les paysages passer à une vitesse incroyable. Mon téléphone dans les mains et mes écouteurs dans les oreilles, je pense à mon avenir à ce que je vais devenir et à chaque fois que mon esprit y insère la possibilité qu'Idriss puisse en faire parti je monte machinalement le son de la musique comme si Amy Winehouse pouvait l'effacer me ma mémoire et surtout de ma vie.
Foutaises ! Je vais devoir l'affronter encore ! Son regard doux et sombre à la fois, son large sourire plein d'enthousiasme, et sa voix douce et chaude. Je l'ai dans la peau !
Oui je l'ai enfin admis, je l'ai dans la peau et dans la tête. Même si évidemment je ne suis que son jouet du moment. Il planteras bientôt ses griffes acérées dans une pauvre fille qui sera aussi folle de lui comme je le suis. Il laisseras alors ma carcasse sécher au soleil, où je serais manger par les vautours....
Je suis cynique, ça m'aide à tenir,
Le train arrive enfin, à Paris j'ai cru que ça n'allais jamais s'arrêter. Direction le Métro youpi !
J'essaie de me motiver je me dit que quoi qu'il arrive ça ne peut pas être pire !
Le diable en personne est dans mon école, dans ma classe, et au boulot ! Il me fait tourner en bourrique alors que je voulais juste passer du bon temps.
Il a réussi à me faire détester les hommes et le sexe !
A mesure que j'avance vers l'entrée de l’école ma gorge se serre, je ne veut pas lui donner mes cours, je ne veut pas me retrouver seule avec lui une nouvelle fois on à bien vu ce que ça donne.
Je suis devant la porte de la salle, je ne sais pas quoi faire, l’affronter, ou aller me cacher au starbucks ? Quelqu'un décide pour moi et ouvre la porte. Je vais pas rester là toute seule comme une névrosée. Il m'a vue !

Je prends mon courage à deux mains et suis la fille qui vient d'entrer. J'aperçois son grand sourire, et lui rend je m'avance, prête à lui dire bonjour d'un ton naturel. Je ne suis qu'a un mètre de lui, il continue à me sourire, au moment je tente d'articuler un mot, la fille que je suivais s'assois sur ses genoux. ECHEC !
Je viens de passer pour la plus grande conne ! Oh mon dieu, je vais m'asseoir en filant à l'anglaise. J'aimerais être une petite souris ! Il m'a bien vue et il vient une nouvelle fois de me poignarder en plein cœur ! Merde comment je peut être mordu d'un tel connard ! Je suis vraiment trop conne !
Et la pauvre fille elle ne sait pas dans quoi elle s'engage.
Une journée et il à fait une autre victime.
Je ne le comprend pas hier il était adorable par message et la il a revêtis son costume de Satan.
Il est beau, mais c'est le mal !

Je l'ignore, le mieux à faire c'est ça ! IGNORANCE !
Il n'a jamais exister.
Enfin la il existe sous mon nez et il existe un peu trop avec sa blonde.
Le cliché ! Une blonde avec un bellâtre bodybuildé . Et ça rigole, ils m'agacent j'ai pas envie d'être spectatrice de cette mascarade !
Bon ok je suis peut être un peu jalouse, même s'ils ne font rien d'extraordinaire même pas de bisous. Je me fait peu être des idées. Ils sont peut être des anciens de l'INSEEC tous les deux. Peut être des anciens amis.
Mais on se moque de qui là, je lui cherche des excuses ! Oui c'est bien ce que je fait !
Je débloque totalement !
Bon stop. Le cour commence, je vais tenter de faire abstraction de ce démon !

Plus les heures passent plus mon désespoir grandit . Je les entends ricaner, j'ai envie de leurs jeter tous le contenu de ma trousse dans la figure !  Que la blonde s'étouffe avec ma gomme !
Haha ! Je l'imagine devenir bleue et Idriss fuir devant les problèmes comme il le fait à chaque fois .
Je souris et je pouffe discrètement à la pensé de la mort triste de cette blonde hyperoxydée, délaissée par ce con !
Ce serais tellement triste, je me vois grande au dessus d'elle à rire et lui dire, tu viens de te faire tué par le Diable !
La pause déjeuner, je n'ai même pas faim, ils me fatiguent les deux mongoles.
Une salade et Raphaël qui vient d'arriver (oui à 13h c'est normal) :
- Poulette ! Comment tu vas ?
- Bof et toi ?
- Il se passe quoi encore ?!
- Rien on s'en fiche. Tu as pris quoi à manger ?
Je change rapidement de sujet hors de question qu'El Diablo et sa pouf pourrissent mon déjeuner, ils ont déjà pourris ma matinée je pense qu'on peut s'arrêter la.
Il n'en finissent pas de flirter, je craque. Il me faut une cigarette.
Je fonce hors de cette salle de ce bâtiment même ! J'ai envie de lui ratatiner le cerveau de mes propres mains ! Mais comment on peut être aussi mauvais. Etre gentil avec moi et finalement me narguer avec l'opposé de moi !
J'y suis ! Evidemment ! Hier quand il m'a demander de venir chez moi c’était une invitation pour remettre ça . Et j'ai refuser ! Il se venge ! C'est ça !
Je dois être plus maligne que ça, je vais aller le provoquer, l'affronter, lui parler. Parce que pour le moment il ne m'a même pas accordé ne serait-ce qu'un regard.
Je fini ma clope et je remonte le voir, je l'affronte je fais ce qu'il aime visiblement. Qu'on l'affronte et qu'on le défi.
Je monte les marches des escaliers quatre par quatre, j'arrive à bout de souffle au troisième étage, j'aperçois mon reflet dans l'inox de l’ascenseur. Je suis bouffie les yeux injectés de sang, limite transpirante, je ne vais pas aller l'affronter avec cette tête ! Quelle horreur !
Je passe aux toilettes me faire une beauté, enfin me calmer pour éviter de ressembler à un buffle sorti de corrida.
C'est le moment, j’entre dans la salle, plein de courage. Quand tout à coup je suis prise d'un vertige...
Je vais lui dire quoi ?! "Salut ça va ? Alors comme ça parce que je n'ai pas saisie ta demande tu me rend jalouse par un blonde perfide " ou encore mieux "Mr Le Diable parce que je ne répond pas à vos avance je ne peut pas prétendre à un bonjour".
Plus sérieusement je lui dit quoi ....
Les cours ! Voila un sujet acceptable et qui ne risque pas de déraper ! Idée lumineuse ! Parfois je devrais me faire des câlins à moi même. Enfin là ça fait juste 3 minutes que je suis debout au milieu du couloir sans bouger parce que je réfléchis ... On va finir par penser que je suis mentalement dérangé !
Correction, c'est la vérité !
Il faut absolument que j'entre et que je soit courageuse comme dans la salle de réunion ! Forte et fière.

J'entre remplis d'aplomb, j'affiche le sourire le moins naturel du monde, et je m'avance vers lui et la pouffiasse surclassée. Il ne remarque pas que je suis devant lui. Je fini par lui taper sur l'épaule, il se retourne :
- Oui quoi ?
- Heu ....
Mon aplomb fond comme une glace en plein soleil.
- Je ... Voulais.... heu..... savoir pour les cours .... Tu voulais faire comment ?
- Pour... Quoi ?! Ha oui ! Nan mais laisse tomber Juliette va me les passer.
Juliette c'est qui celle là ! A oui la pouffiasse surclassée.
- A ok ba écoute tant mieux pour toi, si tu as besoin des miens je te les donnerais avec plaisir !
Mais pourquoi je lui dit ça ! Il n'y a aucun plaisir à satisfaire le diable en personne !
- Merci mais je pense que j'en aurais pas besoin. Juliette va même me faire des cours particuliers. Me dit-il en regardant avec son sourire enjôleur la PSC (pouffiasse surclassée), pardon Juliette.
Pourquoi ai-je envie de lui cracher au visage ?
Je retient ma salive et me retourne sans un mot. Il semble avoir oublier mes fesses qu'il qualifiaient d'inoubliables.
Leçon numéro 1 : Ne jamais croire un homme ! Les hommes mentent ils mentent toujours.
Je m'assois à ma place et Raphael me rejoins :
- Bah tu avais disparu !
- Oui je suis aller dans l’ascenseur émotionnel le plus rapide du monde.
- Tu est énerve ?
- Oui .
- A cause de quoi ?
Je vais sortir de mes gonds...
- Parce que j'ai vendu mon âme au diable et qu'il n'y à pas de SAV !
- T’énerve pas je comprend même pas ta langue ! Je ne pige pas un foutre mots de ce que tu dit.
- Elle doit avoir ses règles !
C'est Idriss. C'est trop, je me lève et là je sors de mes gonds.
Je ne contrôle plus mon corps, je m'avance d'un pas décidé vers lui, ma main se lève et s’abat lourdement sur sa joue dans un bruit fracassant qui stoppe tous bruit autour de nous.
Nous avons tous les yeux rivés vers nous. Je me repasse la scène. Moi la furie, qui s'approche de lui et qui le gifle sans raison apparente.
Merde j'ai encore fais une boulette. Putain !
Plus un bruit je suis debout devant lui, il se tient la joue et il semble furieux.
La PSC à la mâchoire par terre.

dimanche 31 janvier 2016

WTF !

Toutes les trois assises au milieu du salon sur le tapis. Maddie et moi nous sommes pendues aux lèvres d'Alma.
- Attendez il faut de l'alcool ! S'écrie Alma. Je m'attends au pire.
- Bon arrête de nous faire languir dit nous. Supplie Maddie.
- Ok c'est un type que j'ai rencontré à la pompe à essence.
Je regarde Maddie on ne peut s’empêcher de rire et tout en relevant je lâche :
- Ouai j'ai compris c'est encore l'homme de ta vie pour 3 semaines !
- Ce que vous pouvez être rabat-joie ! Là c'est différent !
- Comme d'habitude ! Hurle Maddie . On l'a connait la chanson Alma, c'est encore un mec qui t'a fait de l'œil trois compliments il va payer sont courte paille, son campanile et dans 3 semaines tu vas apprendre qu'il est marié etc.... Tu te laisses séduire trop vite aussi !
Depuis la cuisine j'ajoute : "Dès que ça a une belle paire de fesse, les cheveux bruns et un grand sourire c'est foutu. Tu tomberais amoureuse d'une pancarte !
- Vous exagérer, je sens que c'est différent ! se défends Maddie.
- Mais tu le connais depuis quoi ? Cinq minutes ! Comment tu peux savoir ça ! S’insurge Maddie
- Je pense qu'il faut que tu évites de tomber amoureuse des mecs dans : les stations-service, les files d'attente, le métro, le train, et les toilettes surtout les toilettes !
Maddie hurle de rire.
- Bon ok vous avez peut-être raison ! Mais rien à voir avec Julien ! Lui, ok je l'ai rencontré dans les toilettes publiques de la gare du Nord mais il n’était pas mal avouez !
- Pour une brosse a chiotte oui !
Maddie est par terre je crois que je l'ai achevé.
- Les filles merde ! Ce n’est pas de ma faute !
Elle entre dans la cuisine et fait la moue. Maddie se calme et lui dit :
- Mais on te taquine, après il est vrai que tu es un cœur d’artichaut. Il faudrait vraiment penser à ne plus te lancer à corps perdu dans des relations qui n'ont de toute évidence aucun avenir.
- Vous avez raison, je vais effacer le numéro de ce tocard et je me mettrais en couple uniquement si j'ai l'homme de ma vie en face de moi ! Je vais faire comme toi Athéna.
- Haha ! mouais moi je sais pas quand il va enfin pointer le bout de son nez parce que pour le moment je ne croise que des tocards !
J'entends mon téléphone vibrer dans le salon, on m’appelle.
- Maddie tu peut aller me chercher le téléphone et me dire qui c'est ?!
- Ok ! Heu.... C'est heu, un numéro qu'on connait pas, un 06 je décroche ?!
- Ouai fais ma secrétaire enfin tu sais déjà.
- Allo, ....... Non ce n'est pas Athéna, vous êtes ? ...... Je suis désolé elle n'est pas dispo mais elle peut vous rappeler. Nicolas vous dites ...... Ok Nicolas... des RH …. Je lui dis. Bonne soirée !
Je suis pétrifié ! Pourquoi la RH m'appelle ?! A 20h ?! Ils ont eu vent de ce qui s’est passé entre Idriss et moi ?! Je vais me faire virer ! Je vais perdre l'école !
Je fonds en larme.
Maddie entre :
- Alors c’était .... Mais qu'est ce qui se passe ? Si tu n'aimes pas faire la vaisselle faut le dire pas pleurer.
- Non. J'ai entendu qui c'était, ils vont me virer !
- Mais non pourquoi ?
- Ils ont su pour Idriss et moi ....
- N'importe quoi, de toute façon il veut que tu le rappelle, donc reprend toi, sèche tes larmes. Prend un peu de tequila et rappelle le. C'est le seul moyen de savoir.
- Et si je me fais virer qui va payer le loyer ?
- No stress, on te donne notre part, et du boulot tu vas en retrouver tu as un super CV ! Bon tu arrêtes la psychose maintenant et tu prends ce téléphone pour rappeler ce Nicolas ! C'est un ordre ! Pas la peine de me faire les yeux de Lesha quand il veut plus de croquette ça marche pas avec lui donc encore moins avec toi !
- Ok je vais le faire.
Je saisi mon téléphone et vais dès l'historique des appels reçus.
Je tape sur le petit téléphone vert et ça appel Nicolas des RH. Je ne sais même pas qui est ce type.
Ça sonne une fois, deux fois, trois fois je suis sur le point d'abandonner quand :
- Oui allo ?!
- Humm .... Bonjour... heum enfin bonsoir…. Je suis Athéna Missagia vous avez essayez de me joindre ?
- Ah oui Athéna je voulais savoir comme vous alliez depuis la présentation ?
- Heu ….
Je suis totalement sous le choc, c'est qui j'ai en ligne ?!
- Je vais bien merci.
- Je voulais vous demander vous pourriez refaire avec Mr Loraichi une étude mais sur les département RH ?
Plutôt crever que de retravailler avec ce connard, et je ne mène pas des audits moi, je suis commercial pour qui il se prend ce mec !
- Je suis désolé monsieur mais je crois que je sors de mes fonctions si je refais un audit de ce genre. Je suis commerciale et non chargé d'études.
- A pardon je ne pensais pas que ça vous dérangerais. Bon dans ce cas pas de problème, je trouverais quelqu'un d'autre. Par ailleurs je vous remercie de m'avoir dit la vérité, certain ce serait contenté de dire oui pour pas me vexer et aurais bâclé la chose. Je vous souhaite une bonne soirée. Au-revoir Athéna.
- Au-revoir Monsieur.
Je raccroche.
- Je ne suis pas viré il voulait juste que je refasse un audit avec cet abrutis d'Idriss ! Hors de question ! Je préfère encore bosser avec les filles aigries de archives !
- En même temps c'est compréhensible.
- Je vais dire à cet abruti de dire non, si on lui propose parce que pervers comme il est, il pourrait dire non.
Je prends donc mon téléphone et écris :
"Salut, je voulais te dire qu'un certain Nicolas va peut-être te demander si on peut refaire un audit ensemble. J'ai refusé, donc si tu veux le faire trouve quelqu'un d'autre. Bonne soirée"
J'ai envie de ponctuer d'un "Connard" bien mérité mais je vais rester saine et intelligente.

Je me relève et décide d'aller dans le salon me détendre avec mon chat. C'était sans compter sur Idriss. Mon téléphone vibre, il me répond du tac au tac c'est nouveau ça !
Salut. Oui je sais j'ai refusé aussi. On va déjà devoir se croiser en cours, je pense que je peux t’éviter de m'avoir sur ton dos une nouvelle fois au boulot. Prends soin de toi. Bonne soirée bisous <3"
WHAT THE FUCK ! 
 Mais il lui arrive quoi à ce mec sérieux, c'est quoi son problème ! Je crois je vais arrêter d'essayer de le comprendre décision prise je ne lui parle plus, je ne fais plus attention à lui, je ne pense plus à lui, je ne le regarderais plus. Idriss c'est terminé ce mec est un poison.
Nouvelle vie, nouvelle Athéna, on oubli ce fâcheux épisode dans la voiture. 
Je n'ai jamais couché avec lui. Je n'ai jamais couché avec lui. Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui.
Je n'ai jamais couché avec lui. 
Je rêve de recoucher avec lui.
Heu non non non ! 
Merde il m’obsède vraiment ce con !
On se reprend on ne pense plus à lui tout va bien se passer. 
Je prends Lesha dans mes bras met mon téléphone le plus loin de moi pour éviter de lui répondre que je rêve de lui la nuit. Et j’attends les filles qui font je ne sais quoi dans la chambre

- Dirty Dancing ou Fame ? me demande Maddie
- Fame ! Je ne supporterais pas de voir encore Bébé trouver l'homme de sa vie alors que moi je ne fais que me prendre des murs.
- Ne soit pas si catégorique chérie tu sais parfois il arrive quand on si attend le moins.
- Please ! Epargne moi le discours de la grande optimiste.
Alma entre dans le salon avec un saladier de pop-corn.
- Bon on se la fait cette soirée fille ! 
On lance le film. 
Je suis très fatigué de cette journée, je me goinfre de pop-corn pour essayer d’oublier cet idiot d'Idriss. Le vin aide aussi.
Je commence à m'endormir sur Alma quand un vibreur me réveille. Les filles regardent leurs portables rien. C'est le mien ...
Je vais voir : Idriss.
Mais qu'est-ce qu'il veut lui ?! 
"Désolé de t'embêter encore mais est-ce que tu pourrais me filer tes cours que je puisse rattraper ?"
Il n’est pas culoté lui ! Nan mais je rêve ! Je lui réponds, ou je ne lui réponds pas ? Si je ne lui réponds pas il va surement me le demander demain et je vais encore à avoir une discussion tendue avec lui. Hors de question. Bon je lui réponds.
"Je ne sais pas ... Dis-moi ce qui te manque."
Mais qu'est ce qui me prend à être gentille tout à coup ! 
Il a répondu :
" Gestion de projets, Négociation, Droit, Rhétorique ... Enfin toute les matières. Je passerais les chercher demain. Ne vas pas porter tous les cours pour venir tu vas te faire mal au dos. On rentrera ensemble et je le prendrais à ce moment-là."
Pardon ! Il veut venir chez moi, il s'invite il ne me demande pas mon avis et en plus il fait passer ça pour un service ! Je rêve ! 
"Heu écoute on en reparle demain de toute façon on a encore deux jours à se voir je peux t'en amener un peu demain et le reste vendredi. Si tu t'inquiètes tant pour mon dos."
"D'accord c'est comme tu veux, je disais ça pour t'arranger. Mais ok on en parle demain. Bonne soirée et bonne nuit bisous <3"

Au risque de me répéter : Mais à quoi il joue ce type !
Je suis tellement énervé que je ne regarde pas la fin du film et je vais me coucher sans en dire plus aux filles.

Ce mec me pourris le cerveau ! On verra demain, et j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre, parce que je vais devoir une nouvelle fois avoir une conversation avec El Diablo !

mercredi 27 janvier 2016

Interrogations

La journée est faite de gêne et de torture mentale.
Qu'est ce qui m'a pris de le suivre ? Je suis maso ?! Je crois bien.

Raphaël vois que je ne vais pas trop bien, en effet mon intérêt pour le cours sur les boissons joker est trop inhabituel.
Raphaël je le connais depuis l'année dernière, on était dans la même promo on ne se parlait pas trop mais je l'aimais bien. C'est le genre de type gentil mais qui dénote. Il est à part et j'aime bien parce que moi aussi je suis un peu à part. On est devenu de bons amis avec le temps, et on bosse souvent ensemble. La plupart des gens pense qu'il s’est passé quelque chose entre nous, alors que c'est faux.
Il ne se passera jamais rien, ce n'est pas mon type de mec. Mais on se marre bien ensemble, et on se raconte beaucoup de connerie. Et quand on se raconte nos vies on est souvent à côté de la plaque on comprend que dix ans après ce que l'autre essaie de nous faire comprendre. On fonctionne comme ça et marche bien.

- Ba alors poulette tu te passionne pour les jus de fruits maintenant ?
- Hein ?! Heu non pas vraiment j'essaie d'oublier.
- Quoi ?
- Un incident gênant avec une personne gênante, dans un endroit inapproprié.
- Hein ?! De quoi tu parles.
- De quelqu'un qui est politiquement incorrect, qui est bête, méchant, le diable quoi !
- Ok je te suis pas mais on va faire comme si.
- Bon tu te souviens du type de mon boulot etc. ...
- Celui qui te fait plein de dessin ?
- Non l'autre !
- Mais qui ?!
On s'emporte un peu trop et je me rends compte que les deux rangés de tables devant et derrière écoutent notre conversation.
Je chuchote alors :
- Idriss, le nouveau, c'est le mec avec lequel j'ai couché dans ma voiture à la soirée du boulot...
- Nooon ! S'exclame-t-il et je lui fais signe de baisser d'un ton. Tu as couché avec lui ! C'est lui ce mec ! Mais pourquoi ta fait ça alors que tu savais qu'il serait aussi à l'école tu es bête ?
- Parce que je l'ai appris ce matin figure-toi !
- A c’était la raison de la super dispute de ce matin ... Mais vous êtes ensemble ?
- Non surement pas ! Ce mec est un porc qui n'en mange pas !
- Pas mal la métaphore !
Sur ce, on rigole ce qui me remonte le moral. Il est vraiment cool Raphaël avec lui je peux parler de tout, pendant des heures et on tombe toujours d'accord ! On est aussi tordu l'un que l'autre.

Enfin Idriss ne m'a toujours pas ré-adressé la parole depuis "l'incident du couloir", ça me convient et puis non j'ai besoin de savoir pourquoi il a fait ça !
Ce n'est pas fondamentalement lui qui m’obsède c'est savoir pourquoi ! 
Pourquoi il est si lunatique, froid un moment et brulant l'instant d'après.
Qu'est ce qui cloche, normalement c'est moi qui rend les hommes fou pas l'inverse ! Il a inversé la tendance. Il me rend folle.
Je l'ai dit, IL me rend folle ! Je suis foutu !

Je rentre enfin chez moi. Depuis que j'ai une voiture, je déteste les transports, ça pue, c'est sale et il y a toujours un problème. Dans les transports tu es tributaire des autres, une nana qui se prive de manger pour perdre un gramme, fais un malaise, et tu es bon pour marcher ou prendre le bus dans lequel tu n'arrives même pas à rentrer.
Je laisse passer deux métros, beaucoup trop bondé, mais je vais bien devoir monter dans une rame. Je choisi celui qui arrive.
Je dois me serrer à des gens qui sentent mauvais, quand oh miracle un beau jeune homme est derrière moi et je me retrouve le postérieur sur son .... Je n'y peux rien les gens me poussent, je sens qu'il est aussi gêné que moi on se fait donc un petit sourire de circonstance. Il n’est pas si mal.
Je me retourne et le visage d'Idriss est la ! Juste derrière la vitre. Le métro vient de s'arrêter à cette station et il faut qu'il monte dans ma rame ! Il y a des centaines de stations, 13 métro différent et autant de rame pourquoi ?
Pourquoi il n'a pas fait comme tout le monde il n'est pas descendu dans la station ou tout le monde descend il a fallu que Monsieur fasse son original à marcher jusqu’à la prochaine. Merde merde et merde ! Je fais quoi je pousse tout le monde et il me verra sortir de la rame comme une ahurie ou je reste la et je fais celle qui n'a rien vu.
Deuxième plan !
Je me cache derrière un gros monsieur et augment la musique. Je pris je ne sais quel dieu pour que le métro fasse au plus vite et que je puisse m'enfuir. Il monte enfin et il y a bien 4 personne entre lui et moi ce qui en système de mesure du métro parisien est un longue distance.
Dépêche-toi, aller les portes on se ferme ! Je sermonne toutes la RATP dans ma tête. Je veux arriver à mon changement !
Les minutes sont longues et je crois qu'il ne m'a pas vu. Une station, deux, trois plus qu'une et je sors. Mais je vais le croiser quand je vais sortir ! Merde, pourvus qu'il sorte à la prochaine !
Les portes s'ouvrent, aller sors, elles se referment il est toujours là.... Re merde.
Ma station je fais quoi ? Je sors pas, attends qu'il sorte et prend le métro dans l'autre sens pour récupérer mon changement ou je sors maintenant en suivant une personne et faire comme si je ne l'avais pas remarqué. Deuxième plan ! Comme quoi suivre sa première idée c'est pas toujours le mieux !
Le métro s’arrête je pousse un peu, passe à côté d'un homme et je me retrouve dehors. Je crois qu'il ne m'a pas vu. En tous cas je ne l'ai pas regardé, je ne veux pas risquer de croiser son regard.
La pression redescend mon cœur se calme je peux rentrer sereinement.

Je claque la porte, enfin chez moi loin de tout ce monde agressif qui me veut du mal. Comme à leur habitude les filles sont là, Maddie prépare à manger, et Alma l'apéro.
 - Ha ! Il ne manquait plus que toi ! me dit Maddie
- Quand est-ce que vous allez arrêter de squatter ici .... Dis-je en retirant mes chaussures.
- Quand tu sauras vivre sans nous ! Me dis Alma
Ce n’est pas faux, sans elle se serait différent. Vide et trop calme.
Je vois Alma est assise sur le tapis avec Lesha, quand je remarque un truc :
- Mais attend ce sont mes chaussettes en pilou pilou !
- Oui je vais te les rendre ! Tu t'énerve pour rien en ce moment faut te calmer, la crise cardiaque est pas loin ma fille ! Ou alors il faut que tu revoies heu.... Comment il s'appelle ...
- Idriss ! hurle Maddie depuis la cuisine.
- Haaaa j'en ai marre de ce prénom !
Je sors du salon et fonce dans la salle de bain. Je vais me laver espérant que l'eau chaude me fera oublier cette journée pourrie !

Je sors de la salle de bain et Maddie à déjà mise la table, elle est top cette nana !
- Bon tu vas nous dire pourquoi tu joues les furies ? me demande-t-elle avec le sourcil relevé.
- Vous n'allez pas le croire donc essayer vous.
Elles s'assoient.
- Idriss est dans mon école et dans ma classe depuis aujourd'hui.
Leurs yeux sont sur le point de sortir de leurs orbites. Maddie prend la parole :
- Comment ça ? Il n'avait pas une école lui ?
- Si mais il s’est fait viré. Donc il est venu dans l’école des rebuts.
- Évidemment il est venue dans la ta classe ... Mais c'est un pervers psychopathe ce type ou quoi ?!
- Je ne sais pas Maddie mais en tout cas il s’est passé un truc.
- Quoi ? me demande Alma l'œil brillant.
- Il m'a plaqué contre le mur à la pause déjeuner, à l’abri des regards, c'est collé contre moi il voulait que je lui prouve que je ne voulais pas de lui.  Je lui ai donc demandé pourquoi il avait besoin que je lui prouve ça. Il n'a pas répondu et nos lèvre étaient à 3 millimètres l'une de l'autre; quand Antoine est arrivé.
- Antoine ?! Mais c'est ton ex me demande Alma.
- Oui. Idriss est parti après qu'Antoine ait dit que je n'avais pas changé et je ne sais plus quoi. Depuis plus un regard, un mot de la part d'Idriss.
- Journée pourrie quoi ! lance Maddie.
- Oui alors quand vous me parler de lui j'ai envie de hurler. On peut parler d'autre chose ? Votre journée par exemple !
Alma saute sur sa chaise avec un grand sourire. Il se passe un truc :
- J'ai rencontré quelqu'un les filles ! Je le vois demain soir pour mon premier rencard.

vendredi 22 janvier 2016

Le diable porte une chemise Hugo Boss et des chaussures Armani.

Comment peut-on être aussi ingrat et méchant.
Les hommes sont des ingrats.

Aujourd'hui je ne vais pas travailler je suis à l’école ou je vais faire face à tous ces gens dont je ne connais pas la moitié. En même temps dans une classe de cinquante élèves difficile de connaitre personnellement chacune de ses personnes.
Je m'en contrefiche, ce qui compte est que je ne verrais pas Idriss et ça me vas très bien.
C'est le début de l'année et il y a encore des gens qui se rajoutent à la liste.
Je prends place dans une salle immense ou des petits groupes discutent. Moi je suis là, j’attends l'arrivée hypothétique de notre professeur de Finance, la matière que j’exècre le plus au monde.

Miracle, Lena est là, elle a pour habitude d'être en retard, mais là elle est à l'heure. Dans son enthousiasme naturel et me serre dans ses bras et me dit au creux de l'oreille :
- J'ai croisé un type en bas à l’accueil qui cherchais la salle des 4-3 il est hyper canon, ça nous changera du banc de poisson norvégien qu'on se tape dans cette classe. Je crois que c'est un nouveau. Il vient de l'ESSEC je l'ai entendu le dire quand je prenais mon café.
- Ah ! Et bien on verra bien.
Elle s'installe.
Tous les retardataires aussi. Le prof est arrivé (enfin).
Je plonge dans mon immense sac à main pour sortir mes cours quand je vois deux jambes devant ma table, je me redresse. Je sursaute et me met hurler à la vue du propriétaire de ces eux jambes :
- Mais ce n’est pas vrai !
- Merci sympa l’accueil !
C'est Idriss ! Non mais c'est une blague ou quoi ! Ce mec est partout, Sauf dans mon lit !
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu as ton école ? Retournes- y !
- Ba écoute je me suis fait viré du programme, pas assez de place et mon niveau n'était pas assez bon visiblement, et comme je te connais je connais ton école. J'ai appelé, il m'a suffi de dire que je te connaissais et il avait une place pour moi.
- Tu as quoi ! Je me lève pour être à la même hauteur que lui. Là nous ne sommes plus au boulot, tu n'as pas le droit de m’harceler de la sorte, dégage-je ne veux pas voir ta sale face ici ! Tu es un nuisible !
- Calme-toi Barbie ! Tout le monde nous regarde ! A croire que tu aimes te faire remarquer.
- Ta gueule ! Trouve une place la plus éloignée de la mienne.
- Non je vais ou je veux et vais m'installer là à coté de ta copine heu ...
- Léna. Lui dit-elle avec un superbe sourire.

Je lâche prise, je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule et me rend compte que les 50 personnes de cette classe on les yeux rivés vers moi et l'Adonis Idriss enfin surtout les filles.

Dans un sens je suis assez contente, elles doivent toutes mourir de jalousies que je ne connais ce type et à la façon dont je viens de le sermonner toutes la classe se doutent qu'il se passe quelque chose entre nous.
Je m'assois tête haute, j'avais juste oublié un détail... Gru, le surnom que j'ai donné à mon prof de Finance. Il ressemble à Gru dans moi moche et méchant. Grand, chauve, avec un gros buste des jambes toutes fine et habillé en noir.
Il s'approche de moi et me dit :
- Vous avez terminé, vous saurez vous contrôler ou il va falloir que je vous fasse sortir ? Crier dans mon cours de cette façon mais ça ne vas pas bien, vos problèmes ne me concernent pas réglez les avant d'entrer en classe !
Je m'enfonce dans ma chaise et je n'ose rien dire. Il est terrifiant, pour faire mieux passer la pilule j'imagine qu'il va me lancer une de ses troupes de mignon pour me châtier. Ce qui me fait sourire.
Léna prend ma défense :
- Excusez la, elle a réagi excessivement.
Il se retourne et démarre le cours.

Je ne comprends rien du tout ! Pas un mot qui sort de la bouche du prof, après l'incident de ce matin je ne veux pas lui demander de m'expliquer. Ce serait ridicule. Me faire remarquer une nouvelle fois, hors de question.

La pause déjeuner enfin, je fonce me prendre quelque chose de gras. Nous avons un fabuleux libanais à coté, je marche à grande enjambées, je fais tous pour ne pas croiser ce connard d'Idriss.
Ce n’est pas croyable ! Comment il fait pour être si insupportable. L'admiration que j'avais pour lui a laissé place à une lourde haine. Je ne peux plus, il sera partout mes seuls refuges sont mes écouteurs et Caro Emerald. Mon cerveau coincé entre ses deux appendices je peux tous affronter. Des rythmes Jazzy et tous mes problèmes s'envolent.
Mes mains ne tremblent pas, je ne risque pas de frôler la crise cardiaque à chaque fois que je relève la tête.
Enfin arrivé au libanais je commande mon déjeune habituel, du houmous avec plein de pain.
Je retourne à l’école et je m'installe aux cotés de Léna, aucun Idriss en vue je peux déjeuner tranquillement.
- Bon alors tu vas me dire pourquoi tu à hurler sur le nouveau hyper sexy et canon ?
- Léna je n’ai pas envie d'en parler.
- Oh mon dieu ! Tu as couché avec lui ! Mais tu le connais d'où ? Pourquoi il se retrouve ici ? Il est fou de toi ça se voit.
- Ecoute ce type, est le diable en personne. Je le hais il bosse avec moi et je le hais. Il n'y a rien d'autre à savoir.
- C'était où ? Quand ?

J'abandonne et lui raconte toute l'histoire en prenant soin qu’il n’apparaît pas comme à son habitude.

- Ce n’est pas vrai ! Tu as couché avec lui au boulot ! Tu es une super femme fatale ! Pourquoi tu le fuis comme la peste ? Il est raide dingue de toi ! Et j'ai bien l'impression que c'est un super coup.
Je souris en repensant à nos parties de jambes en l'air. C’est vrai que c'est assez plaisant.
- Mais ce n'est pas un type pour moi, c'est un électron libre tu sais, il fait ce qui lui chante.
- Qui ça ? Me dit une voix trop familière à mon gout.
Idriss il a profité que je relâche mon attention pour apparaitre de nulle part.
- Mais tu es partout toi ! C'est quoi ton prénom déjà ? Lui demande Léna.
- Idriss mais ça m’étonne que tu ne sois pas déjà au courant. Il me fait un clin d'œil.
J'ai plus faim il me coupe la faim. Il me coupe tout court.
Léna et lui discute ensemble et me laisse dans mon délire paranoïaque.
Je mets mes écouteurs et décide de ne plus faire attention à qui que ce soit.
Vingt minutes plus tard je redresse la tête et je le vois entouré d'un harem de filles. Elles rient toutes à ses blagues idiotes. Je pouffe discrètement, riez les filles quand il vous aura montré son vrai visage. El Diablo.
Je vais le surnommer comme ça. Comment on peut détester quelqu'un à ce point alors que deux jours plus tôt il nous a fait l'amour dans une salle de réunion.

Je retourne dans mon petit monde de bisounours, quand l'odeur d'un parfum musqué me sort de ma rêverie.
- Tu écoutes quoi ?
Je retire mes écouteurs :
- Hein ?!
- Tu écoutes quoi ?
- Caro Emerald, tu ne connais pas.
- Si j'adore, cette nana mélange les styles. Jazzy, charleston, électro tout y passe.
Je suis abasourdie comme ce type de la pire espèce peut apprécier ce genre de musique.
- Tu ne veux pas sortir deux minutes ? Je voudrais te parler.
- Quoi ? Tu veux me parler ?! Ok si tu veux.
Pourquoi j'accepte ! Surement son parfum concocté par un de ses sbires qui enlève aux femmes toute lucidité.

Nous sortons de la salle sous le regard plein de jalousie de l'ensemble des filles de la classe.
- Quoi ?
- On n’est pas assez loin.
On s'éloigne donc encore plus.
- Ça te va là ?
Il ne répond pas et me dévisage.
- Tu as décidé de rester muet ? Pour quelqu'un qui voulait...

Je me retrouve plaqué conte le mur, avec ses mains sur mes épaules, ses lèvres à trois millimètres des miennes. Le moment est soudain, je ne comprends rien, je sens juste son souffle contre mes lèvres, et la force de ses mains écrasant mes omoplates.
- J'adore quand on s'oppose à moi. J'adore quand on me cris dessus, j'adore quand on me repousse.
- Mais ... Mais... heu
- Chut... Tais-toi, je ne suis qu'a deux millimètres de toi, tu n'as pas envie de m'embrasser ? Prouve-moi que tu ne veux vraiment pas de moi.
Je sens ses lèvres frôler les miennes, je n’étais pas préparée à ça. Pourquoi il fait ça ? Il cherche quoi ? Je fais quoi ? Je lui prouve que je suis une femme forte et je ne sentirais plus jamais ses lèvres ou je lui prouve que je suis faible et lui vends mon âme ?
El Diablo !
- Alors tu es longue pour une femme qui est toujours sur le pont. Une femme qui sait prendre des décisions. J’attends ...

J'ai trouvé !
- Et toi tu fais quoi exactement ? Tu veux quoi ? Pourquoi ressens-tu le besoin de me plaquer contre un mur et respirer l'air que je respire ? Pourquoi veux-tu savoir si j'ai envie de t'embrasser ?
Il ne répond pas. J'ai gagné ! Enfin il ne se décolle pas de moi, il se colle encore plus. Je sens son entrejambe se coller contre ma cuisse. Je comprends qu'il est plutôt impatient.
Les secondes passent et son corps se colle de plus en plus contre le miens, nos respirations se font courtes.
 Je vais craquer. Une bulle de tension animale se créée entre nous, son regard plongé dans le mien, on ne bouge pas, je respire l'air qui s'échappe de ses lèvres et inversement.
Quand un raclement de gorge fait éclater cette bulle.
Je regarde sur ma gauche, mon ex !
On ne pouvait pas rêver pire journée.
Idriss se décolle de moi presque immédiatement. Nous sommes là tous les trois dans ce couloir désert.
J'ouvre la bouche mais aucun mot n'arrive à sortir.
- Je vois que n'a pas changé, enfin si tu préfères les chemise Hugo Boss et les chaussures Armani.
Antoine, mon ex, mon aventure d'été. Que j'ai largué par téléphone, on ne devait pas se croiser, nous n'avons pas les mêmes jours de cours. Mais il est là. Pas qu'il soit moche, mais à côté d'Idriss il est le vilain petit canard. Mon dieu c'est horrible.
Idriss sent le malaise et s'en va sans dire un mot, Antoine passe devant moi sans me regarder. Je suis la seule dans un couloir et je viens de passer la minute la plus gênante de toute ma vie.