Je suis dans le train, je regarde les paysages passer à une vitesse incroyable. Mon téléphone dans les mains et mes écouteurs dans les oreilles, je pense à mon avenir à ce que je vais devenir et à chaque fois que mon esprit y insère la possibilité qu'Idriss puisse en faire parti je monte machinalement le son de la musique comme si Amy Winehouse pouvait l'effacer me ma mémoire et surtout de ma vie.
Foutaises ! Je vais devoir l'affronter encore ! Son regard doux et sombre à la fois, son large sourire plein d'enthousiasme, et sa voix douce et chaude. Je l'ai dans la peau !
Oui je l'ai enfin admis, je l'ai dans la peau et dans la tête. Même si évidemment je ne suis que son jouet du moment. Il planteras bientôt ses griffes acérées dans une pauvre fille qui sera aussi folle de lui comme je le suis. Il laisseras alors ma carcasse sécher au soleil, où je serais manger par les vautours....
Je suis cynique, ça m'aide à tenir,
Le train arrive enfin, à Paris j'ai cru que ça n'allais jamais s'arrêter. Direction le Métro youpi !
J'essaie de me motiver je me dit que quoi qu'il arrive ça ne peut pas être pire !
Le diable en personne est dans mon école, dans ma classe, et au boulot ! Il me fait tourner en bourrique alors que je voulais juste passer du bon temps.
Il a réussi à me faire détester les hommes et le sexe !
A mesure que j'avance vers l'entrée de l’école ma gorge se serre, je ne veut pas lui donner mes cours, je ne veut pas me retrouver seule avec lui une nouvelle fois on à bien vu ce que ça donne.
Je suis devant la porte de la salle, je ne sais pas quoi faire, l’affronter, ou aller me cacher au starbucks ? Quelqu'un décide pour moi et ouvre la porte. Je vais pas rester là toute seule comme une névrosée. Il m'a vue !
Je prends mon courage à deux mains et suis la fille qui vient d'entrer. J'aperçois son grand sourire, et lui rend je m'avance, prête à lui dire bonjour d'un ton naturel. Je ne suis qu'a un mètre de lui, il continue à me sourire, au moment je tente d'articuler un mot, la fille que je suivais s'assois sur ses genoux. ECHEC !
Je viens de passer pour la plus grande conne ! Oh mon dieu, je vais m'asseoir en filant à l'anglaise. J'aimerais être une petite souris ! Il m'a bien vue et il vient une nouvelle fois de me poignarder en plein cœur ! Merde comment je peut être mordu d'un tel connard ! Je suis vraiment trop conne !
Et la pauvre fille elle ne sait pas dans quoi elle s'engage.
Une journée et il à fait une autre victime.
Je ne le comprend pas hier il était adorable par message et la il a revêtis son costume de Satan.
Il est beau, mais c'est le mal !
Je l'ignore, le mieux à faire c'est ça ! IGNORANCE !
Il n'a jamais exister.
Enfin la il existe sous mon nez et il existe un peu trop avec sa blonde.
Le cliché ! Une blonde avec un bellâtre bodybuildé . Et ça rigole, ils m'agacent j'ai pas envie d'être spectatrice de cette mascarade !
Bon ok je suis peut être un peu jalouse, même s'ils ne font rien d'extraordinaire même pas de bisous. Je me fait peu être des idées. Ils sont peut être des anciens de l'INSEEC tous les deux. Peut être des anciens amis.
Mais on se moque de qui là, je lui cherche des excuses ! Oui c'est bien ce que je fait !
Je débloque totalement !
Bon stop. Le cour commence, je vais tenter de faire abstraction de ce démon !
Plus les heures passent plus mon désespoir grandit . Je les entends ricaner, j'ai envie de leurs jeter tous le contenu de ma trousse dans la figure ! Que la blonde s'étouffe avec ma gomme !
Haha ! Je l'imagine devenir bleue et Idriss fuir devant les problèmes comme il le fait à chaque fois .
Je souris et je pouffe discrètement à la pensé de la mort triste de cette blonde hyperoxydée, délaissée par ce con !
Ce serais tellement triste, je me vois grande au dessus d'elle à rire et lui dire, tu viens de te faire tué par le Diable !
La pause déjeuner, je n'ai même pas faim, ils me fatiguent les deux mongoles.
Une salade et Raphaël qui vient d'arriver (oui à 13h c'est normal) :
- Poulette ! Comment tu vas ?
- Bof et toi ?
- Il se passe quoi encore ?!
- Rien on s'en fiche. Tu as pris quoi à manger ?
Je change rapidement de sujet hors de question qu'El Diablo et sa pouf pourrissent mon déjeuner, ils ont déjà pourris ma matinée je pense qu'on peut s'arrêter la.
Il n'en finissent pas de flirter, je craque. Il me faut une cigarette.
Je fonce hors de cette salle de ce bâtiment même ! J'ai envie de lui ratatiner le cerveau de mes propres mains ! Mais comment on peut être aussi mauvais. Etre gentil avec moi et finalement me narguer avec l'opposé de moi !
J'y suis ! Evidemment ! Hier quand il m'a demander de venir chez moi c’était une invitation pour remettre ça . Et j'ai refuser ! Il se venge ! C'est ça !
Je dois être plus maligne que ça, je vais aller le provoquer, l'affronter, lui parler. Parce que pour le moment il ne m'a même pas accordé ne serait-ce qu'un regard.
Je fini ma clope et je remonte le voir, je l'affronte je fais ce qu'il aime visiblement. Qu'on l'affronte et qu'on le défi.
Je monte les marches des escaliers quatre par quatre, j'arrive à bout de souffle au troisième étage, j'aperçois mon reflet dans l'inox de l’ascenseur. Je suis bouffie les yeux injectés de sang, limite transpirante, je ne vais pas aller l'affronter avec cette tête ! Quelle horreur !
Je passe aux toilettes me faire une beauté, enfin me calmer pour éviter de ressembler à un buffle sorti de corrida.
C'est le moment, j’entre dans la salle, plein de courage. Quand tout à coup je suis prise d'un vertige...
Je vais lui dire quoi ?! "Salut ça va ? Alors comme ça parce que je n'ai pas saisie ta demande tu me rend jalouse par un blonde perfide " ou encore mieux "Mr Le Diable parce que je ne répond pas à vos avance je ne peut pas prétendre à un bonjour".
Plus sérieusement je lui dit quoi ....
Les cours ! Voila un sujet acceptable et qui ne risque pas de déraper ! Idée lumineuse ! Parfois je devrais me faire des câlins à moi même. Enfin là ça fait juste 3 minutes que je suis debout au milieu du couloir sans bouger parce que je réfléchis ... On va finir par penser que je suis mentalement dérangé !
Correction, c'est la vérité !
Il faut absolument que j'entre et que je soit courageuse comme dans la salle de réunion ! Forte et fière.
J'entre remplis d'aplomb, j'affiche le sourire le moins naturel du monde, et je m'avance vers lui et la pouffiasse surclassée. Il ne remarque pas que je suis devant lui. Je fini par lui taper sur l'épaule, il se retourne :
- Oui quoi ?
- Heu ....
Mon aplomb fond comme une glace en plein soleil.
- Je ... Voulais.... heu..... savoir pour les cours .... Tu voulais faire comment ?
- Pour... Quoi ?! Ha oui ! Nan mais laisse tomber Juliette va me les passer.
Juliette c'est qui celle là ! A oui la pouffiasse surclassée.
- A ok ba écoute tant mieux pour toi, si tu as besoin des miens je te les donnerais avec plaisir !
Mais pourquoi je lui dit ça ! Il n'y a aucun plaisir à satisfaire le diable en personne !
- Merci mais je pense que j'en aurais pas besoin. Juliette va même me faire des cours particuliers. Me dit-il en regardant avec son sourire enjôleur la PSC (pouffiasse surclassée), pardon Juliette.
Pourquoi ai-je envie de lui cracher au visage ?
Je retient ma salive et me retourne sans un mot. Il semble avoir oublier mes fesses qu'il qualifiaient d'inoubliables.
Leçon numéro 1 : Ne jamais croire un homme ! Les hommes mentent ils mentent toujours.
Je m'assois à ma place et Raphael me rejoins :
- Bah tu avais disparu !
- Oui je suis aller dans l’ascenseur émotionnel le plus rapide du monde.
- Tu est énerve ?
- Oui .
- A cause de quoi ?
Je vais sortir de mes gonds...
- Parce que j'ai vendu mon âme au diable et qu'il n'y à pas de SAV !
- T’énerve pas je comprend même pas ta langue ! Je ne pige pas un foutre mots de ce que tu dit.
- Elle doit avoir ses règles !
C'est Idriss. C'est trop, je me lève et là je sors de mes gonds.
Je ne contrôle plus mon corps, je m'avance d'un pas décidé vers lui, ma main se lève et s’abat lourdement sur sa joue dans un bruit fracassant qui stoppe tous bruit autour de nous.
Nous avons tous les yeux rivés vers nous. Je me repasse la scène. Moi la furie, qui s'approche de lui et qui le gifle sans raison apparente.
Merde j'ai encore fais une boulette. Putain !
Plus un bruit je suis debout devant lui, il se tient la joue et il semble furieux.
La PSC à la mâchoire par terre.
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