jeudi 29 octobre 2015

Cumulus Nimbus

Une douce musique me sort de ce sommeil profond qui m’enveloppait. Je suis encore sur le torse doux d'Idriss. Je reste dans l'incertitude quelques secondes et les ronflements d'Alma me sortent de cette douce rêverie. J'ouvre les yeux et j’aperçois deux espèces de loques humaines, bave aux coins de la bouche, à ma gauche et ma droite.
Je saute sur mon téléphone avant qu'il sonne une nouvelle fois et réveiller les filles.
Il est 6h et je n'ai pas de message d'Idriss, un peu triste mais je me plonge dans mes pensées et ce qui reste des images de mon rêve.
Je m’extirpe avec difficultés de mon énorme lit King Size sans réveiller les filles.
Je pose enfin un pied-à-terre, j’aperçois Lesha. Il doit avoir faim, en même temps un maine coon ça mange beaucoup.
Il est tout mignon, tigré marron et noir. Nous l'avons également payé à trois, un chaton à mille euros c'est un investissement. Je le prends dans la main ou plutôt sur le bras, et je me dirige vers la cuisine. M'assurant de ne pas faire de bruit. Je fais chauffer la machine à café, attends que l'eau soit prête et je prends la capsule du café le plus fort. J'ai une de ces barres sur le front !
Une fois dans le salon je me rappelle d'hier, et vois les cadavres à terre de vodka, rhum, cachaça, curaçao... Et comprend vite d'où vient mon mal de tête.
Première gorgée de café, ça fait du bien par où ça passe.
J'entends des bruissements de draps, je me demande si c'est Alma ou Maddie qui se lèvera en première. Et j'aperçois Alma, tituber je lui propose un café elle m'offre pour seule réponse un grognement que je prends pour un oui. J’en profite pour mettre le ballon en marche forcée. Trois filles avec de longs cheveux ça consomme de l'eau et je n’en ai pas beaucoup.
Quelques minutes après Maddie nous rejoignent. Fidèle à elle-même elle a la pêche et commence à déverser des flots de mots plus aigus les uns que les autres.
Je lui hurle gentiment de la fermer.
Une heure plus tard nous sommes trois dans la salle de bain à essayer de se maquiller dans mon minuscule miroir.
Malgré la douche et le café j'ai encore la tête dans les nuages.
Nous descendons chacune à nos voitures, on se dit à ce soir, elles seront là elles ont le double des clefs.
Dans ma voiture je lance The Weeknd - I can't fell my face. Cette musique me fait beaucoup de bien. J'adore le rythme et je danse en conduisant. Je pense aux hommes toujours embrumée et me rappelle de Manu un jeune homme que j'ai rencontré dans un bar. Il était très beau, brun, grand, tout ce que j'aime. Mais malheureusement je n'ai pas réussi à aller plus loin avec lui. Quelque chose qui me bloque. Je ne sais pas quoi mais je n'arrive pas à me projeter avec un homme. Je me sens bien et je sens qu'il me manque un homme mais je ne veux pas qu'il entre dans ma vie. Je ne me vois pas laisser la place à un homme. En tout cas il embrassait bien. Cette pensée me fait sourire, et me voilà arrivée au travail. Ma collègue et amie Alex sera en retard. Elle prend les transports, et moi je stresse parce que je sais qu'aujourd'hui nous avons meeting de quatre heures sur la nouvelle stratégie de la boîte et qu'Idriss sera là. Nous devons présenter nos premières conclusions ensemble. On ne s'est pas revu depuis. Et nous devons faire un brainstorming pour que nos conclusions soient raccords.

J’aperçois mon bureau au milieu de l'open espace. Étrangement c'est le seul qui est plein de couleurs. Je suis de nature joviale, tous mes collègues m’apprécient, il y en a un qui m'a fait un dessin ou je suis en Athéna déesse de la guerre avec notre plus gros client à mes pieds. J'adore ce dessin et j'aime beaucoup ce collègue, je pensais qu'il en pinçait pour moi, jusqu'au jour où je l'ai surpris aux archives avec le standardiste.
J'allume mon ordinateur, et découvre une bonne centaine de mails, je soupire. Et pense que dans moins de 30 minutes je vais me retrouver seule en face à face avec Idriss dans une pièce fermée le tout pendant une heure. Et présenter les conclusions de l'audit ensemble.
Je ne fais que penser à lui nu, sur moi, moi sur lui, sa bouche contre la mienne, son corps glissant sur le mien.
Une main se pose sur mon épaule et je sursaute immédiatement. Je reconnais une odeur vanillée, mélangé à un musc puissant et des notes boisées. C'est Idriss.
J'hésite à me retourner et me retrouver nez à nez face à lui. Comment va-t-il me regarder ? Va-t-il me regarder avec les mêmes yeux amoureux et pleins d'envie ?
Dans un incroyable élan de bravoure je me retourne le sourire aux lèvres.
J’aperçois en premier les contours de son menton carré, où traine une petite barbe de trois jours. Je détaille ses lèvres épaisses, gonflées, et terriblement douce. Je me perds sur leurs couleurs rosées, j'aimerais tellement y apposer un baiser léger. Je remonte jusqu’à ses yeux, marron, doux, ses cils étoffés et longs. Ce même regard qu'il a posé sur moi une fois que nous avions fait l'amour.
Sa peau légèrement ambrée, un sourire se dessine sur ses lèvres et créer des petites ridules aux coins de ses yeux. Il est très beau, mais je ne suis toujours pas calme, toujours tendue.
Il retire sa main :
- Tu vas bien ? J'ai réservé une salle de réu pour le brainstorm. J’espère que tu n'as pas oublié que l'on présente les conclusions de l'audit aujourd’hui.
Je mets quelques secondes avant de réaliser qu'il est bien réel, que je vis bien cette situation gênante, qu'il semble mieux gérer que moi.
- Non je n'ai pas oublié, mais je n'ai pas encore sorti mes notes. Je bégaie et je me sens rougir. Tu peux attendre dix minutes.
- À non je n'ai pas le temps ! Prends ton ordinateur on fera comme ça. Tu referas ton speech lorsqu'on aura terminé.
J'avais oublié à quel point il était autoritaire au travail. Tout le contraire de l'homme doux prévenant qu'il est dans l'intimité.
Je débranche mon ordinateur, et me lève.
- Très bien allons-y !

Je le suis, et traverse le bureau, sur mes talons de 15 cm j'ai l'impression que c'est un parcours du combattant. Je le vois devant moi, et c'est un spectacle. Sa chemise saillante détaille tous les muscles de son dos, de ses épaules et de ses bras. Je le revois sans chemise, je sais ce qui se cache le dessous, sa toison, la douceur de sa peau, le gout de sa peau... Un frisson parcourt ma colonne et me fait trébucher sur la moquette. Je tombe sur lui, il ne comprend pas et n'essaie pas de me rattraper. Il s'écarte simplement. Je me relève sans son aide. Il me regarde dubitatif, comme si j'étais la plus grande gourdasse du monde.
Quand j'y pense quel goujat ! Il ne m'aide même pas à me relever. Mais il est à mille lieux de ce qu'il était samedi dernier.
C'est devenu super connard.
Nous arrivons à cette fameuse salle de réunion. Elle est minuscule ! Une pauvre table ronde au milieu d'une salle de 5 m² avec trois chaises. Pas une seule fenêtre, des néons qui bruisse, la table et est petite et grise.
Rien n'est joyeux, propice à la bonne humeur.
Je prends place sur une chaise, il referme la porte et son visage s'illumine. Il tire également les rideaux. La pièce est étonnamment insonorisée, il verrouille la porte, et me regarde avec un sourire maléfique :
- je veux être sûre que l'on ne soit pas dérangé.
Je comprends la double intention mais il n'en sera rien. Je me lève m'approche de lui, courageuse je lui dis :
- et si j'ai envie d'aller aux toilettes !
Je me penche vers lui, passe le bras derrière son dos. Ma poitrine frôle son épaule, et je déverrouille la porte.
Je me redresse, et son bras s'enroule au creux de mes reins.
Je m'écarte avec fureur. Lui jette un regard mélangé de stupeur et de colère.
- Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Quoi !
- Mais je ne comprends pas ! Je pensais que l'on était d'accord.
- D'accord pour baiser dans la salle de réunion que tu à réserver pour que l'on travaille notre présentation devant tous les boss ! Mais tu es fou ! En plus je tombe et tu ne m’as même pas aidé à me relever ! Tu sais quoi je ne parle plus avec toi tu es un idiot non ! Tu es un gros connard ! Le plus gros de toute la terre !

Je tourne les talons et claque la porte lourdement.

Je regagne mon bureau et Alex me voit furieuse :
- qu'est-ce qui se passe ?
- Idriss m'a tendu un piège.
- Il a quoi.
- Il m'a emmené dans une salle de réu où il comptait coucher avec moi.
- Quoi ! Mais quel salop ! Je n'aurais jamais imaginé ça de lui ! Faut le dénoncer à la direction !
- bien sûr comme ça je serais virée ! Je te rappelais que les relations intimes et sentimentales sont interdites ici !
- Merde c'est vrai ! Ba chérie heu... Gifle-le !
- Haha ! Si seulement j'avais pu je l'aurais giflé.
Je retourne m'assoir et ouvre mon ordinateur.
Je vois un mail d'Idriss :
"je suis désolé mais je ne voulais pas te vexer. On a cette présentation et j'aimerais que l'on bosse. Excuse-moi ! Reviens-je ne voulais pas faire ça. Je t'en prie ne me vois pas comme un salop.
Je t’attends.

Bisous "

mercredi 28 octobre 2015

Hommo erectus

"Les hommes !
Oui les hommes !
Qui sont-ils réellement ? Comment pensent-ils ? Font-ils comme nous ? "
Ce sont les paroles d'Alma, entre coupées de gorgés de vodka.
Alma est l'une de mes meilleures amies, je la connais depuis 6 ans, c'est la plus belle rousse qui m'ait été donné de rencontrer.
Elle est célibataire depuis qu'un abruti est décidé que sa sœur fût plus à son gout.
Depuis l'amour pour elle n'est que substantiel. Mais les hommes en revanche lui sont essentiels. Elle se fait toujours avoir par le même genre de type, des hommes mariés beaux parleurs, des bruns allumeurs, des blonds stratèges... Et elle croit et pense à chaque fois que c'est l'homme de sa vie.

"Je vais te répondre Alma, ce sont des cons ! Des asperges sans gouts ! Des goujats sans estime pour nous ! " Rétorque Maddie, un verre de vin blanc dans la main droite et une vogue menthol dans l'autre. Elle c'est ma deuxième meilleure amie, on se connaît depuis le CP. Autant dire plusieurs siècles. Maddie, c'est la nana parfaite ! Un cursus scolaire exemplaire, un passé sentimental simple et un passé sexuel se résumant à son cher et tendre. Mais là il part pour plusieurs semaines à l'autre bout du globe. Elle a provoqué ce que l'on appelle "Un conseil du Futur".
Nous nous sommes autoproclamées "Les filles du Futur". Parce que l'on compte bien aller très loin ensemble.
La question est de savoir comment les hommes nous voient et comment ils pensent. Mais j'ai mon propre avis sur la question.
Étrangement j'ai été élevée comme un garçon, a part elles deux tous mes meilleurs amis sont des mecs. Autant dire que je connais le sujet.
"Les filles ils ne pensent même pas à ça ! A part lorsqu'ils sont amoureux ! Pour eux, tout est normal, ils ont quelques états d'âme mais pas de la même envergure que nous. Ils ne se foutent pas de nous ils ont juste un niveau plus élevé de OSEF.
Quand pour nous le fait qu'il ait pas répondu dans la demi-heure à notre texto trop mignon est un motif de rupture pour eux c'est simplement qu’ils ne savent pas quoi répondre, ou qu'ils sont au boulot ! Merde les filles je vous l'ai déjà expliqué 100 fois. La meilleure technique pour garder et séduire un homme c'est de réfléchir comme eux et là vous pouvez être sure qu'ils tomberont systématiquement amoureux. "
"Mouais, toi de toute façon Athéna tu es une sorcière !" Me hurle Alma.
"Rien à voir ! Je comprends les hommes c'est tout." Je me lève et vais à la cuisine. Une fois seule je m'appuie contre l’évier et repense aux hommes auxquels j'ai fait du mal. Ils ne demandaient rien les pauvres et je leur ai arraché le cœur. J'ai joué mon numéro habituel, de la fille cool, sympa, qui comprend si bien les hommes mais qui reste une femme. Et je me demande si à ce jeune homme je vais lui réserver le même sort. Je ne peux pas m'en empêcher il faut toujours que je gâche tout. J'aperçois la tête de Maddie dans l'embrasure de la porte : - Ma biche ?! Ça va ?
- Ouai t’inquiète. Je suis une sorcière je vais trouver une formule magique.
- Hein je ne te suis pas là. Il y a quelque chose que tu ne nous as pas dit ? Je suis désolé j'accapare toute la soirée à vous parler de Méléa. Mais tu as peut-être quelque chose à nous dire ?
Alma nous entend et passe dans la cuisine inquiète.
Me voilà entourée de mes deux meilleures amies à devoir tout leur raconter. Elles vont penser quoi de moi. Que je suis une radasse ? Une pétasse ?! Non ce sont mes amies jamais elles ne penseront ça !
- Ba en fait oui. Je vois leurs mines réjouies et perverses. J'ai rencontré quelqu'un à une soirée et il me plaît beaucoup.
- Et alors quel est le problème ? Me coupe Alma
- Oh ! Mais laisse là finir ! Hurle Maddie.
- Ba ce n'est pas du tout le genre de type sur lequel je flash habituellement. Enfin si mais pas tout à fait, bref ce n'est pas important. Il s'avère que j'ai couché avec lui.
- Non ! Salope ! m'a fait Alma avec son air vicieux.
- Voilà ! Je le savais je n'aurais jamais dû vous raconter ça ! Vous me juger !
- Ah ! Non non pas du tout ! Crient-elles en cœur. On veut juste commenter pour rendre ça plus vivant ajoute Alma.
Maddie lui jette un regard froid et mauvais qui veut dire "Tais-toi !"
- Continue ma biche.
- Je l'ai ensuite ramené chez lui, on s'est échangé les numéros et on discute de temps en temps.
- Je ne vois toujours pas où est le problème ! Se révolte Alma.
- Mais tu es aveugle ou quoi ! Crie Maddie. Elle a couché avec dès le premier soir dans la tête de ce type elle est fichée ! Et d'ailleurs c'est quoi son prénom. Tu as au moins son prénom rassure-moi !?
- Oui, j'ai son prénom sinon comment je l'aurais enregistré dans mon téléphone. Dis-je en buvant une grande gorgée de vin.
- À "Super coup" ! Nous dit Alma
On ne peut pas s'empêcher de rire.
- Et au fait c’était comment ?! Me demande Alma. Ses mensurations, son endurance et son corps ? Flasque, musclé, mi- flasque mi- musclée. Elle mime avec ses mains ce qu'elle pense être la représentation du "mi flasque mi- musclé" ce qui ressemble plus à la danse du chimpanzé.
- Génial, ça a duré au moins une heure sans l'apéro juste avant. Il est très musclé et rien n'est flasque !  Dis-je avec un sourire coquin. En ce qui concerne ses mensurations, je les garde pour moi. Pas qu'elles soient ridicules loin de là !
- Mais Alma t'a craqué ou quoi ! Je crois que ce "conseil du futur" va se transformer en "ma vie est tellement nulle" si tu continues et on sait que tu vas beaucoup boire !
Ce jeu consiste à raconter un truc moche sur notre vie chacune notre tour avec un shoot à la main. Si l'une d'entre nous a le pire elle boit et c'est reparti pour un tour. C'est quelque chose que l'on fait souvent toutes les trois.
- Oh, c'est bon Maddie ce que tu peux être rabat-joie ! Dois-je te rappeler pourquoi tu as convoqué ce "conseil du futur" ?
- Non ! je te remercie. Tu es vraiment une connasse !
- Oui mais tu aimes ça. Bon revenons à nos moutons. Et tu vas le revoir ce type. On n'a toujours pas son prénom !
Lorsqu'elles se lancent comme ça j'ai le temps de réfléchir, je vais pouvoir adapter mon discours.
- Bon d'accord, je vais le revoir forcément, on bosse au même étage mais par les mêmes jours. On a trois jours en commun toutes les deux semaines. Et il s’appelle Idriss. Il bosse au département financier. C'est un garçon charmant au sourire enjôleur et incroyablement sexy. On a participé à quelques réunions ensemble. Il est lui aussi en alternance, et on doit bosser sur un projet commun. Moi au commercial et lui, il doit me donner les objectifs ainsi que les tenants et aboutissant financier du dossier. Bref je suis condamnée à le revoir souvent. Je m'écroule à terre. Les filles ! Je suis dans la merde grave !
Maddie et Alma se mettent à mon niveau.
- Mais non, il te parle par texto. Me demande Maddie
- Oui.
- Et vous parlez de quoi ?
- De tout et de rien. Il me fait rire et me fait beaucoup de blague.
- Et Ba voilà, comme tu la dis les mecs ne pensent pas, il t'aime bien ce qui t’empêche de faire ton petit manège habituel. Profites-tu as face à toi un type potentiellement sexy je dis bien potentiellement parce qu'on l'a jamais vu- et qui a l'air de beaucoup t'apprécier.
Heu dernière chose, après que vous ayez hein vous avez au moins fait des petits câlins.
- Mais oui heureusement sinon je l'aurais jeté de la voiture !
- Oh non tu es sérieuse ! s'exclame Alma. Tu as fait ça dans ta caisse ! La même voiture où on a posé nos fesses il y a moins d'une heure ! Alors là tu es une championne ! Viens me faire un câlin ! En 6 ans de permis je n'ai jamais bourriqué dans ma voiture.
Je hurle de rire. Les filles me suivent.
Elles m'ont rassuré, mais je ne leur dis pas tout elle risquerait de me prendre pour une folle. Cet Idriss m'obsède au plus haut point. Bon ok ça fait longtemps que je n'ai pas eu un homme dans ma vie, mais ce n'est pas une raison pour se jeter sur le premier potentiel mec stylé.
Réveille-toi meuf !
Je me relève. Elles ne comprennent pas, je sors les shoots et les regarde avec un air de défi.
Elles savent que c'est l'heure de l’HOMO ERECTUS
Ce jeu consiste à boire le delta Cm-m³ de la taille du dernier pénis vu et pratiqué.
Et il faudra en déduire qui a vu et eu la plus grosse.
Oui nous avons des jeux de mecs mais c'est plutôt drôle.

N'ayant pas une idée réelle de la taille de celle d'Idriss je ne veux pas prendre de risque et me sers trois shoots (ça va il faisait nuit et puis je n'avais pas de double décimètre sous la main). Maddie elle quatre, et Alma quant à elle nous étonne et prend cinq shoots.
- Non cinq ! Mais Alma on a dit pénis humain par le cheval à côté de chez toi. Lui dis-je
- Je vous assure que c'est possible !
- Putain mais comment tu arrives à marcher ! s'écrit Maddie.
- Tu sais quand tu à un Adonis en face de toi, pas besoin d'accessoires.
- Salope ! Crions-nous toutes en cœur les trois avants d'ingurgiter nos shoots.

Plusieurs tournées plus tard nous voilà amorphe sur mon tapis, gorgées de bière de vin et de tout autre alcool possible.
J'arrive tant bien que mal à articuler quelques mots "Je pense que vous allez dormir là les meufs"
Je crois entendre un "Je suis d'accord" de ce qui reste d'Alma, affalée sur mon épaule et un gémissement d'approbation de la part de Maddie le visage conte le tapis, et les fesses en l'air.
On se lève avec peine, direction ma chambre et mon King size.
On l'a payé à trois parce qu'on savait très bien que l'on dormirait souvent dedans.
De toute façon c'est mon appart mais elles vivent quasiment avec moi. On a même un chat, que l'on a appelé Lesha. Plus facile à retenir.
On se hisse avec le peu de force qui nous reste dans le lit. En moins de 30 secondes j'entends des ronflements à ma gauche et des grognements à ma droite.

Elles sont vraiment cuites. Avant de m'endormir je shoote un petit texto à Idriss "Bonne nuit à demain". Et je m'endors, sans aucun espoir de me réveiller à l'heure demain pour le boulot.