jeudi 29 novembre 2018

La fureur du Diable et ses sbires

A bout de souffle, les yeux rivés sur les quatre murs blancs, je n'entends pas les coups sur la porte.
Merde ! Pourquoi j'ai fais ça !
Une seconde plus tôt je me suis donné en spectacle, un spectacle déplorable... Une fois plus l’hystérique à frappée.
Je n'ai même pas de larmes, le seul sentiment que j'ai c'est  de la honte...Comment un tel abrutis peut me faire cet effet ? Sérieusement, je me moquais de toutes ces filles sous l'emprise d'un imbécile et aujourd'hui j'en suis une ...
Non, non, non ... Je vais rester là dans les toilettes jusqu'à la fin de ma vie, je suis bien, je ne devrais pas mourir, il y à de l'eau ça devrait aller, la nuit j'irais au distributeur pour manger.

Soyons sérieux je doit revenir à moi et sortir d'ici.

Je reprend mes esprits, et les bruits sourd contre la porte redeviennent tambourinant.
C'est PSC folle de rage.
Qu'est ce que je fais je sors et je la gifle aussi ? A moins qu'elle m'en mette une avant que j'ai le temps de faire quoi que ce soit.
Pourquoi faut-il toujours que je me mette dans ce genre situation ? J'aime me ridiculiser je crois ?

Les bruits s’arrêtent tout à coup, et j'entends sa voix douce et chaude :
- Athena sors de là... Je suis désolé j'ai fait une mauvaise blague. Sors s'il te plait. Tu ne vas pas te cacher ici indéfiniment... Je sais que tu peut manger dans le distrib' la nuit mais ce n'est pas une raison.
Comme il sait que j'ai pensé à ça ?! C'est vraiment le diable.
Je reste silencieuse, peut-être va t-il continuer ?
- Si tu n'ouvre pas je vais devoir casser la porte et numéro 1 le directeur va juste me renvoyer, numéro 2 je vais abîmer mon magnifique corps que tu aime tant.
Ça m'aurait étonner qu'il n'en profite pas pour se lancer des fleurs ....
- Aller ouvre la porte s'il te plait. Pour moi. Je te pardonne ta gifle, étais justifiée, je suis aller trop loin. Mais en tous cas tu as un sacré retour, t'es forte malgré ton petit corps.
Il réussis à me faire rire.
Je me déplie de ma position de fœtus, m'approche de la porte, prend une grande inspiration et me décide à tourner le verrou.
Je pousse la porte.
Il n'y a que lui j'aurais pensé que toute l'école assisterais à ma double humiliation. Mais non.
J’aperçois son sourire toujours aussi magique. Il me prend la main, je me retrouve face à son regard sombre et envoûtant.
- Je suis désolé Athéna, tu sais je ne pensais pas que ça te blesserais. J'avais oublier que tu pouvais avoir un tempérament de feu. Et tu sais que ça me plait.
Mon dieu, il me fait quoi la ?! Je me sent rougir.
Il s'approche de moi, je sent son souffle dans mon cou. Il me chuchote :
- Ta gifle m'a excité, j'ai ressentis la même chose que quand je t'ai embrassé la première fois.
Je sent une chaleur emplir mon ventre, je vais me liquéfier totalement. Cet homme c'est le feu et la glace. J'ai presque oublié la PSC.
Et la ça me frappe, c'est vrai que 5 minutes plutôt il étais avec cette pouf'.
Je retire ma main violemment, ce qui le fait reculer d'un pas. Je plonge mon regard dans le sien pleine de rage et lui lance :
- Va dire ça à ta pouf, désolé, mais tu ne jouera plus avec moi Idriss c'étais la dernière fois que tu avait de l'emprise sur moi.
Je me retourne vais chercher mes affaires dans la salle, d'un pas décidé, tous le monde me regarde je me retourne et lâche un "Quoi !" très agressif. Les regards se détournent. Je prépare mes affaires. Raphael me demande :
- Tu fais quoi la ?
- Je me barre, tu à de quoi rouler un joint ?
- Heu ouai ...
- Viens on se casse, ils me donnent tous la nausée ces rapaces.
Il ramasse ses affaires, passe devant Idriss qui entre à ce moment et lui dit :
- Ta de la chance, la prochaine fois c'est moi qui t'en met une. Sale con.
Je passe sans lui décrocher un regard.

Je me rend compte que j'ai vraiment un bon ami.

Je pousse la porte pour quitter l'école furieuse ! Mais il se prend pour qui sérieusement ce mec !
Je marche vers le parc, mon pauvre Raphael cours presque derrière moi, mais je n'entend plus rien, ne vois plus rien, je suis folle de rage. Comment les hommes peuvent-ils faire ça ?
Non, non, non, je sent que les larmes me montent encore.. Pourquoi suis-je aussi fragile ? Je m'en veux de ne pas être assez forte pour affronter toutes ces choses.
Je sent une main sur mon épaule, c'est Raphael qui as vite compris que je craquais :
- Athena sérieusement, tu as réagis comme il le fallait, ne t'en veut pas pour ce que tu as fait, tu as remis à se place un fumier de la pire espèce. Même moi j'ai eu envie de le frapper .
Me dit-il est riant, il réussis a me faire ravaler mes larmes mais pour combien de temps ? C'est toujours comme ça avec moi j'arrive à retenir ma peine mais elle me reviens en pleine face quelques temps après et le plus souvent je suis seule.

Arrivé au parc, Raphael sort une feuille et de quoi s'en rouler un. Oui je sais ce n'est pas la meilleure solution, mais c'est la seule que j'ai trouvée pour le moment.

Perdue dans un nuage de fumée, je me repasse toutes les scènes qui si Idriss n’étais pas Idriss, cela aurait été parfait.
La salle de réunion, notre première nuit, et ce moment après que je me soit enfermé dans mon mutisme.
Oui cet homme est le diable, il sait être adorable et un véritable salop à la fois.
Une voix me sors de mes songes :
- Athéna t'es où là ? Passe le joint ... Tu t'endors !
Je baisse le regard sur ma main et vois qu’effectivement il n'en reste pas grand chose :
- Sorry Raphael j’étais pas là.
- T'étais où ? avec ce mongol ? Non tu vaut tellement mieux ! Oui effectivement c'est un beau mec meme moi je pourrais tomber amoureux ! Mais de toute évidence c'est un connard sans coeur et sans pitié. Tu ne vas faire que souffrir avec lui.
-Tu n'a pas tord, je vais couper les ponts avec lui, je le contacterais au travail et c'est tout.

Dans cet élan de courage, je : 1. Supprime son numéro - 2. Me désabonne d'Instagram - 3. Le supprime de SnapChat et 4. supprimer de Facebook.