mardi 17 novembre 2015

Odio i Confortare

Il m’énerve ! Je fulmine !
Alex voit que je deviens folle.
- Mais pense au boulot et s'il recommence tu hurles ! Comme ça tous le bureau sera au courant de ses pratiques douteuses !
- J'ai peur de perdre mon job !
- Mais si c'est lui qui te saute dessus tu ne perdras pas ton job.
Je me lève et décide que finalement ma carrière est plus importante qu'un pauvre goujat de la pire espèce.
Je me dirige vers la fameuse salle de réunion, le lieu du délit.
Il est là, je pousse la porte. Il me regarde avec un air de chien de battu. Avant qu'il ait le temps d'ouvrir la bouche je lui dis : - Écoute ce qui s'est passé entre nous c'était une erreur ! Maintenant nous avons une mission, nos chefs comptent sur nous pour faire du bon boulot, j’espère que tu serais en mesure d'être professionnel et de ne plus jamais faire ce que tu as fait. Je tiens à mon job et je crois que toi aussi.
Il reste silencieux et regarde le sol. Je continue :
- Bon ! Parlons chiffre tu es en où ?
Il relève la tête ouvre la bouche pour dire quelque chose mais rien se sort.
Il plonge sa main dans son porte-document et sors son bilan.
Nous nous mettons alors à travailler, pas sans gêne, ni atmosphère très lourde entre nous. JE m'efforce de ne pas le regarder dans les yeux. Je sais que je peux craquer à tout moment. Face à lui je me liquéfie totalement. Chacun de ses mouvements, fait bouger ses vêtements et l'odeur de son parfum me fais tourner la tête. Le pire c'est bien de le voir caresser sa barbe de trois jours. J'entends le bruissement de ses poils sur sa main. Des frissons me parcourent la colonne vertébrale.
Un semblant de professionnalisme que je pensais annihiler ma ramène à la réalité. Nous avons une présentation dans quelques minutes et les premières conclusions doivent être présentées devant les boss de la boîte. Je suis sur la sellette depuis l'incident il y a trois semaines. Lors d'une réunion j'ai renversé du café bouillant sur le pantalon de costume de mon boss. Un costume Armani, fait sur mesure qui lui a couté les yeux de la tête. J'ai dû payer le pressing et depuis on me regarde comme si j'avais tué notre boss.
Je dois faire profil bas et me concentrer sur les conclusions de notre audit.
"J'ai remarqué que le budget alloué au marketing opérationnel avait explosé cette année. Il faut le mettre en avant. C'est un service qui joue beaucoup trop de sa fonction vitale pour sous tirer des fonds dont d'autres services auraient besoin. Tu n'es pas d’accord. "
Sa question m’arrache de mes songes, complètement perdue je le regarde la bouche ouverte incapable d’émettre un avis. Durant quelques secondes je détaille sa mâchoire dure et saillante avant de répondre d'un naturel légendaire mon bullshit habituel qui me permet de faire autant de chiffre :
- Tu es l'expert, moi je me contente de vérifier les infos.
- Je voulais quand même avoir ton avis.
Il me regarde avec un des yeux perçants, pénétrants qui me remonte des images de lui sur moi, son torse luisant de sueur, ses yeux doux, emplis de contemplation pour mon corps nu réagissant aux moindres de ses mouvements.
Il m'hypnotise complètement. Je ne peux m'empêcher de le revoir si proche de moi. Son pied ayant actionné la radio dans la voiture, qui à lancer "Slow motion" de Trey Song. Ce rythme lent et doux sur lequel il a su caler ses coups de rien. Il est mon master of Sex.

J'esquisse un léger sourire et me mordille la lèvre. Toujours les yeux posés sur moi, il comprend à quoi je pense et je sens son pouce caresser l’intérieur de mon avant-bras. Le contact de sa peau m’électrise instantanément. Un frisson part de mon avant-bras pour glisser dans mon ventre où une douce chaleur apparaît à mesure que sa main remonte. Elle atteint mon coude. Je ne parviens pas à tenir le regard, il m'impressionne beaucoup trop. Je réussis à poser ma main sur sa cuisse, il ferme les yeux. Je devine le contact est aussi intense pour lui que pour moi. Nous sommes toujours côte à côte, mais je sens la chaleur de son corps se rapprocher de ma peau avide de la douceur de sa peau. L'hardiesse de son regard me transperce. Je le sens descendre sur les lignes de mon coup qui se tendent en avalant ma salive. Je remonte ma main sur son pantalon. Le silence de la pièce est brisé par nos respirations appuyées. Sa main remonte le long de mon bras pour se poser sur mon épaule. Elle est chaude et douce, pleine d'autorité. Il termine sa course et la pose sur le haut de mon dos, je sens ses doigts me serrer le cou. Il s'approche lentement de mon visage, je devine la suite.
Dans un mouvement rapide mais contrôlé, il colle mes lèvres aux siennes. Elles sont douces, humides, chaudes et avides de moi. Le doux ballet de nos bouches se dévorant l’une et l’autre me rend fou. Sa main remonte dans mes cheveux attachés par une pince. Il la détache, et libère mes longs cheveux bruns. Je pose ma main sur son torse où je sens son cœur battre si fort qu'il pourrait sortir de sa cage thoracique.
Ses doigts tournent dans mes cheveux, je vois sous sa chemise les muscles de son torse se contracter. Je gémis entre deux baisers.
Il ne tient plus, il me soulève de ma chaise, me renverse sur la table ce qui fait valser nos ordinateurs les chaises se fracassent sur le sol avec tous nos documents. Le bruit est assourdissant, j'ai peur que l'on nous trouve là, moi allongée sur la table lui au-dessus de moi en train de me dévorer des yeux.
Il plonge son regard dans mien avant de le diriger vers sa montre :
- Je suis désolée chérie mais ça va être rapide nous avons moins de trente minutes avant de rendre nos conclus...Je me relève et l'embrasse avant même qu'il termine sa phrase.
Il grogne et arrache mon shorty en dentelle que j'avais payé une fortune !
La douleur du tissu tendu sur ma peau me fait hurler. Je vois les lambeaux de dentelle sur le sol et je le gifle.
Ce qui semble l'exciter, il défait sa ceinture, déboutonne son pantalon à une telle vitesse que je ne peux même détailler ses mouvements.
Nous sommes là, au bout du souffle, avides l'un de l'autre, dans une salle de réunion du 5ème étage. Il prend une minute pour détailler la scène. Avant même que j'ai le temps de prononcer un mot, je le sens s'enfoncer en moi. Dur, long, fort, il gémit, je plante mes ongles dans sa chemise.
Il fait de légers mouvements qui me force à me cambrer sur la table pour l'enfoncer plus profondément. Je laisse échapper un petit cri, il me met immédiatement la main sur la bouche. Le regard menaçant et plein de malice, il laisse sa main sur ma bouche, et accélère la cadence. Je m'accroche de plus belle contre lui, il me martèle si fort que j'ai envie de hurler son prénom.
Le plaisir monte en moi. Je sens comme une boule chaude se former dans le bas de mon dos, remonter le long de ma colonne pour redescendre au creux de mon ventre et exploser dans un orgasme puissant. Il vient en même temps que moi, dans un dernier souffle il se laisse aller et je le sens m'écraser de tout son poids.
Nous sommes encore sous le choc, il se redresse me regarde, m'embrasse et se retire.
Avant même que j'ai le temps de l'observer il a rattaché son pantalon, et ramassé ce qui reste de mon shorty.
Il me tend les morceaux de dentelles, je les prends :
-tu ferais mieux de descendre de la table et de ranger tout ce bordel. Je te rappelle que l'on a une présentation dans cinq minutes. Ah ! Et va te faire une toilette, tu ne ressembles à rien.
Sous le choc je ne peux pas articuler. Il sait royalement servis de moi !
Il ouvre la porte avec prudence, sors et la referme presque immédiatement.
Je descends de la table, et me mets à tout ranger. Complètement choquée je n'arrive pas à réaliser que je viens de me faire avoir par un homme. Ce n'est pas possible c'est moi qui les fait tomber amoureux, c'est moi qui les rends dingues ...
Je n'arrive pas à le comprendre lui, il est différent et il me rend différente. Vulnérable, petite, faible et surtout il m'utilise à son bon vouloir. Je le hais !  
Je retourne à mon bureau ou j'ai mon kit de survie :
- Brosse
- Mascara
- Poudre
- Brosse à dents
- Chocolat (moments difficiles)
Alex, voit mes cheveux, le tiroir que je tire et comprends immédiatement.
Elle se place près de moi et demande :
"Aurais-tu un tampon ?"
C'est le code pour que l'on aille discuter aux toilettes.
Là où nous sommes dans le bureau il n'y a que des hommes, dès qu'ils entendent le mot tampon ils n’écoutent plus et ne font plus attention à nous. Ce qui nous permet de filer à l'anglaise.
"Oui, et j'en ai besoin aussi" Dis-je en prenant la petite fiole de gin caché au fond du Kit de secours.
Les yeux d'Alex brillent.

Une fois en sécurité aux toilettes elle me demande :
- c'est quoi ce bordel ! Vous l'avez fait ! Au bureau ! Bande de petit cochon !
- Oui mais c'est un gros connard.
- Pourquoi ?
Je prends ma fiole de Gin, en prend un gorgé.
- Tu sais ce que cet enfoiré m'a dit alors qu'il venait de jouir en moi. !
- Non mais tu vas me le dire. Je prends une deuxième gorgée de Gin pour me donner du courage :
- "Tu ferais mieux de descendre de la table et de ranger tout ce bordel. Je te rappelle que l'on a une présentation dans cinq minutes. Ah ! Et va te faire une toilette, tu ne ressembles à rien." Je le hais !
-Pardon ! Mais quel enfoiré ce type ! Laisse-le dans sa merde, faire sa présentation tout seul ! Sans ton soutient ! J'ai envie de lui briser les noisettes !
Elle m'arrache la fiole des mains et prend une grosse gorgée.
- Non je peux par je suis grillé depuis l'incident du café !
- À merde oui ! Bon tu sais quoi tu ne prends pas la tête ! Déjà on va arranger ton brushing, et ton maquillage, tu vas me finir la Gin et tu iras faire cette présentation.
- Mais c'est dans peu de temps !
- T'inquiète !
Elle sort son téléphone compose un numéro :
- Allo ! Sandra ! Oui c'est Alex administration des ventes... Oui ... Tu crois que tu peux me retarder la présentation de Mr Stadler dans genre 10 minutes. ........... Une urgence ! ... Du genre ?! .... Heu ... Salle de réunion, un enfoiré et une femme désorientée ça te va. ..... Non ce n'est pas Athéna ! Non je te dis ! Sandra je t'en prie ne rendent pas les choses plus difficile ! ............... Ok super merci ! Tu es la meilleure.
Elle raccroche. Me regarde avec un grand sourire :
- Sandra est la meilleure tu à 20 minutes devant toi !
- Merci ! Je lui saute au cou.
- Aller Chérie, opération "Je suis une femme fatale et je t’emmerde !"
Je tape dans sa main et reprends un peu plus confiance en moi.

Peut-être grâce à cette nouvelle gorgée de Gin...